Le Marcheur a été écrit en puisant autant dans mes souvenirs que dans mes fantasmes, mon imagination et ma documentation. C'est une oeuvre de fiction dont les histoires et les noms de lieux et de personnes n'ont qu'un rapport ténu avec mon histoire personnelle.

Vivre en écrivant et en voyageant tient d'un rêve qui m'a toujours hanté. Il aura fallu attendre la retraite pour que je m'essaie à cet art de vivre; alors que je me suis enfin lancé sur les routes avec mon studio automobile, puis, l'âge avançant, à pieds ou en transports publics. Après avoir tâté de l'écriture en publiant sur internet des petites chroniques de voyage, exercice que je ne poursuis plus qu'épisodiquement, j'ai progressivement adopté un modus vivendi de semi-nomade qui écrit quasiment tous les jours quelques lignes du Marcheur ou de notes en vue d'une prochaine marche.

Voyager et écrire, visiter un pays ou une ville et composer un récit, deux exercices qui s'assemblent admirablement, même si l'un et l'autre n'ont pas toujours de lien direct et que leurs agendas peuvent être difficiles à concilier.

Renaud Tripet