Nos chroniques
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Nous n'avons pas oublié d'y monter
Nous n'avons pas oublié de monter là-haut, et nous avons dormi en bas dans notre camping-car, au bord de la Praia Vermelha. Rio de Janeiro pourrait bien être la seule mégalopole au monde à permettre que quelques camping-cars passent la nuit sur une de ses places les plus courues, de surcroît en toute sécurité, gardés par la marine et l'armée de terre brésiliennes.
Certes, l'arrivée par la BR 116 qui relie São Paulo et Rio de Janeiro nous a valu près de quatre heures de circulation congestionnée, avant de parvenir au pied du Pain de Sucre. Mais forts des informations déposées sur internet par nos prédécesseurs, nous savions qu'une possibilité de parquer le CC en toute sécurité y existait. Nous nous y sommes dirigés avec toute l'énergie et la patience requise par l'exercice.
Il était environ quatorze heures et nous avons aussitôt emprunté le célèbre télécabine qui nous monte là-haut en deux longueurs de câble. La première nous dépose sur le Morro da Urca et la seconde au sommet du Pain de Sucre. Voir Rio de là-haut en fin de journée est une pure merveille. La combinaison des quartiers à hautes tours, des montagnes, des plages, des ports, de l'immense Ponte Rio-Niteroi et des mouvements des marcheurs et des automobilistes est un spectacle à part entière. Rio se révèle alors éclatante de beauté et d'une hospitalité attirante.
Mais le bivouac au pied du Pain de Sucre a quand même ses limites. Nous ne pouvions pas y installer un campement de plusieurs jours, comme il aurait fallu pour faire un peu mieux connaissance avec cette ville de rêve. Alors, une fois redescendu de là-haut, nous nous sommes contentés de regarder les classes de photographes, les mariés courir sur la plage, les pêcheurs à la ligne s'attarder à la lumière de la pleine lune, les plongeurs exposer leurs prises sur le sable, les marcheurs et les coureurs faire des longueurs de plage et les apprentis-soldats faire du biribi. Tout ça rien que sur la Praia Vermelha, en plus des camping-cars squatters et des milliers de touristes montant au Pain de Sucre.
Le lendemain, nous avions rendez-vous avec l'ami de notre fils Antoine, Marc Friedli, qui vit dans le quartier de Botafogo avec son épouse. Il nous a emmené nous dégourdir les jambes en parcourant la Pista Claudio Cutinho qui s'étend au pied du Morro da Urca; ce qui nous a permis de voir des singes capucins et des tortues de mer. Nous avons continué notre marche jusqu'à un boteco (restaurant) de Botafogo où nous avons dégusté un filet de zébu accompagné de frites et de purée de manioc ainsi que de riz, avec une bière Antartica. Un classique brésilien savoureux. Le travail appelant Marc, nous l'avons quitté pour marcher encore un peu dans son nouveau quartier de domicile avant de retourner à notre CC. Il était toujours là. Merci à ses gardiens.
Quarante-huit heures à Rio de Janeiro c'est beaucoup trop peu, mais c'est bien assez pour tomber sous le charme. C'est aussi le maximum pour un bivouac en CC au centre d'une ville qui ne s'endort jamais.
A suivre...
10.05.14
Manha de Carnaval