Notre cousin André nous avait vivement recommandé de pousser la marche jusqu'à la Base de Los Torres. Quatre heures et demies annoncées pour la montée, soit cinq ou six pour les marcheurs ralentis que nous sommes, puis le retour. Nous aurions pu faire étape au refuge des chiliens; mais alors avec des sacs plus chargés. Nous avons opté pour deux marches avec retour le soir à notre camping-car et une vue des tours d'un peu plus loin; ce qui n'a rien enlevé au spectacle grandiose qu'offre le célèbrissime Parque de Torres del Paine. Il constitue une étape inscrite au programme de tous les voyageurs de quelques semaines ou au long court en Amérique du Sud que nous avons rencontrés.

Nous y sommes arrivés d'El Calafate, en franchissant la frontière entre Cancha Carrera en Argentine et Cerro Castillo au Chili. Le Sud de la Patagonie argentine n'était plus approvisionné en carburant depuis trois jours, pour une raison que nous n'avons pas pu éclaicir; c'est ainsi qu'à l'entrée du Parc de Torres del Paine les demandes de carburant des visiteurs venant d'Argentine étaient aussi nombreuses que celles des itinéraires de courses. Heureusement que nous disposons d'une bonne réserve de carburant (270 l au total) qui nous procure sur bonne route une autonomie de quelque 1'800 km, en tenant compte de la consommation pour cuire et, si nécessaire, pour chauffer. (Sur mauvaise route et par temps très froid, l'autonomie peut aisément se réduire de 600 km).

Arrivés à Torres del Paine sans avoir passé par Puerto Natales pour faire le plein, ce qui aurait représenté un détour de presque 250 km, nous avons décidé de limiter les déplacements automobiles afin d'être sûrs de parvenir ensuite à Puerto Natales. Il nous restait environ 90 l de diesel.

Torres del Paine nous a plu au point que nous y retournerons si nous remontons d'Ushuaia par la route. Mais une remontée de Puerto Natales à Puerto Montt en ferry, à travers les fjords et en faisant étape dans plusieurs petits ports perdus, nous tente. Jocelyne a découvert depuis sa traversée de l'Atlantique qu'elle pouvait monter sur un bateau sans avoir nécessairement le mal de mer. On verra.

A suivre...