Nos Chroniques
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La chienne de ma soeur
Il y a les célèbres promeneurs de chiens de Buenos-Aires qui se disputent les jardins publics pour y lâcher leur meute, il y a surtout en Argentine et au Chili des chiens en liberté partout, au camping, dans les rues en ville ou à la campagne, au bord des routes, aux terrasses des restaurants ou encore au milieu des champs.
A Salta, ils courent autour de la piscine réputée la plus grande du monde, cent mètres sur trois-cents, plus vigilants que tous les gardiens, mais pas aux mêmes dangers. En promenade en pleine nature, dans la montée du Paso de Pino Hachado, un chien arrive sans bruit par derrière, juste pour nous dire bonjour avant de repartir garder un troupeau de vaches que nous n'avions pas encore vues.
Ils sont souvent avec leur maître, mais ils sont souvent seuls aussi. Quand ils se croisent, généralement pas d'aboiement, ou juste un petit grondement du plus fort pour se faire connaître.
Quand ils nous croisent, c'est à peine s'ils nous regardent. Au restaurant, ils s'approchent et quand ils comprennent qu'ils ne recevront rien ils repartent aussitôt.
Les chiens latino sont rarement en laisse, leurs maîtres ne les rappellent presque jamais quand ils s'éloignent. Et quand deux chiens doivent en venir aux manoeuvres d'intimidation, c'est peu bruyant et toujours bref. Les chiens latinos sont admirablement socialisés.
Dans la salle d'attente de la station supérieure du funiculaire de Chaumont, il y avait une affichette qui indiquait que tenir un chien en laisse tenait du mauvais traitement. Y est-elle encore?
Contrairement aux bonnes pratiques prescrites et enseignées par les pouvoirs publics, la maîtresse de Frida se comporte comme une propriétaire de chien latino, et, Frida se comporte comme une chienne latino.
Frida est une chienne admirablement socialisée, elle est seulement décalée de continent.
A suivre...
08.10.13
Mauranne
Gratte moi la Tête