Nos Chroniques
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Le bois pétrifié de Sarmiento
Il a été abattu et pétrifié par une ou plusieurs éruptions volcaniques il y a 65 millions d'années et charrié à Sarmiento avec le temps. Là, les montagnes formées par la lave et les matériaux expulsés par les volcans l'ont restitué sous forme de troncs ou de buchilles presque intactes, en apparence.
Le bois n'est-il pas le matériau le plus durable, plus encore que la pierre?
C'est ce qui nous a toujours étonné avec le bois, qu'il provienne des ruines de constructions humaines très anciennes ou qu'il ait subi des cataclysmes plus anciens encore, il conserve sa forme; alors que la pierre a été réduite depuis longtemps en poussière ou en petits cailloux. Le béton? - N'en parlons pas, il aura été réduit en poudre par le temps depuis longtemps déjà.
Mais le bois, quelle résistance, à la pression, à la traction, à l'érosion. Et après 65 millions d'années, dans une vallée quasiment désertique, au climat des plus rudes, il est toujours là, en troncs de plusieurs dizaines de mètres pour les grumes les plus importantes, dans des couleurs qui font croire de loin qu'il vient d'être abattu.
Le bois est un matériau tellement beau et tellement durable, qui participe en forêts aux équilibres écologiques les plus importants, que nous ne pouvons que le considérer comme une des ressources les plus précieuses de notre bonne vieille terre. A Sarmiento, il nous a rappelé la forêt primaire et les grands lacs traversés quelques semaine plus tôt dans la région de San Carlos de Bariloche. Il nous a aussi rappelé que les sud-américains consomment beaucoup moins de bois pour faire un asado que nous pour faire une grillade au feu de bois ou au charbon. Ce sera l'objet d'une prochaine chronique.
A suivre...
17.10.13
Eroll Garner
El Papa Grande